Carton, verre ou plastique, les choix de matériaux pour la conception d’un packaging ne manquent pas ! Certains sont très souvent privilégiés par une industrie en particulier mais il peut y avoir des exceptions et quelques entreprises arrivent à redoubler d’imagination pour se démarquer de la concurrence. Aujourd’hui, on comprend de plus en plus le besoin de créer un emballage performant, répondant à ses caractéristiques de base tout en demeurant attrayant aux yeux des consommateurs. Face à la diversité de matériaux, certaines options peuvent paraître floues pour les marques. Le packaging est la première chose que le client voit d’un produit. Nul doute qu’il faille donc travailler dessus et connaître un peu mieux les composants disponibles.
Les différents matériaux de conception packaging
Le plastique
Assez controversé aujourd’hui, le plastique semble être le matériau à éviter. Des solutions émergent pour contrer les problématiques environnementales engendrées par le déversement des déchets plastiques dans l’écosystème. Il faut plusieurs centaines d’années avant qu’un élément plastique ne se dégrade à l’état naturel. Sachant qu’environ 8 millions de tonnes de déchets plastiques sont déversés chaque année, on comprend les inquiétudes de l’opinion publique.
Le plastique est majoritairement composé de pétrole et demeure le résultat du mélange de plusieurs éléments chimiques. Plus léger que le verre et plus abordable que d’autres matériaux, il est réputé pour sa praticité et sa polyvalence. Hygiénique et offrant une très bonne sécurité alimentaire, le plastique permet également une meilleure conservation des produits. Cependant, la durée de vie d’un emballage en plastique est courte et ses composants chimiques peuvent avoir des effets négatifs sur la santé.
Les différents types de plastiques
Il existe plusieurs types de plastique, destinés à différentes fonctionnalités. Généralement, les plastiques recyclables restent le PET (polyéthylene terephthalate) et le PE-HD (polyéthylene haute densité). On classe les types de plastiques en sept codes pour permettre aux consommateurs de les reconnaître et d’effectuer le tri si besoin.
Comprenez que de plus en plus d’entreprises se tournent vers un plastique recyclé pour leurs emballages et veulent développer un pack recyclable. Le système de recyclage de cet emballage n’est pas encore assez performant et développé en France, même si on note une nette amélioration ces dernières années. Pour le moment, l’industrie du plastique a encore beaucoup de défis à relever si elle veut pouvoir redorer l’image d’un matériau aussi contesté.
Les fabricants doivent se tourner vers d’autres sources renouvelables autres que celle fossile. Certaines alternatives existent et les chercheurs sont capables de mettre au point un plastique à base de matières premières. Là aussi, le cycle de vie du produit est à prendre en compte pour développer un emballage davantage éco-responsable. Pour en apprendre plus, on vous invite également à lire nos articles sur l’éco-conception et l’économie circulaire dans l’industrie du pack.
Les matériaux métalliques
Le plus souvent, on inclut deux types de matériaux métalliques dans la conception d’un emballage : l’acier et l’aluminium. Une boîte de conserve est composée de fer blanc qui est un mélange d’acier et d’étain. Le fer chromé est constitué d’acier et d’une couche de chrome. Toutefois, avec l’oxydation, l’acier reste vulnérable à la corrosion. Moins léger que l’aluminium, il résiste aux chocs et protège le produit de la lumière et de l’air.
Composé de bauxite, l’aluminium est relativement plus cher mais demeure un matériau léger et fonctionnel. Il s’agit d’ailleurs du troisième élément le plus abondant sur Terre. Particulièrement adapté aux denrées alimentaires, on retrouve l’aluminium dans les capsules, les couvercles, certaines boîtes de conserve ou les canettes. Il offre une grande protection et assure la sécurité du contenu. De plus, il résiste ainsi à la corrosion et permet de réduire le poids de l’emballage total, limitant ainsi la consommation d’énergie lors du transport. L’aluminium préserve le contenu (goût, odeur, etc.) et le protège des éléments extérieurs comme la lumière ou l’humidité. Attention aux produits contenant une forte dose d’acidité : un contact prolongé avec ce matériau pourrait les dénaturer ! Malléable, l’alu concède également une grande perspective de design packaging.
Les emballages métalliques sont recyclables à l’infini, sans altération de leurs propriétés et de leur qualité. Pour les différencier, notez que l’acier est magnétique et que l’aluminium ne l’est pas. Ces matériaux empêchent également le consommateur de voir ce que contient le packaging et peut donc nécessiter une réflexion un peu plus poussée au niveau des fonctions marketing. Il est ainsi possible de redoubler de créativité en ajoutant des finitions packaging particulières : embossage, débossage, dorures… Le rendu est de qualité et le brillant de l’acier peut vous aider à vous démarquer de la concurrence.
Le verre
Le plus souvent favorisé par l’industrie alimentaire et cosmétique, le verre a l’avantage d’apporter une touche traditionnelle et qualitative au contenu. En plus d’être transparent et d’offrir un aperçu du produit aux consommateur, le verre ne souffre pas de distorsion de matière. Cependant, en cas de casse, il reste fragile et dangereux et donc nécessite une réflexion logistique poussée (transport, stockage, etc.).
On retrouve souvent les packaging en verre sous forme de flacons, pots ou bocaux. L’industrie cosmétique et celle agro-alimentaire privilégient le plus souvent ce type de matériau pour conditionner leurs produits parce qu’il est adapté au conditionnement de plusieurs substances. Le verre a l’avantage de permettre une conservation assez longue d’un produit. Confitures, yaourts, condiments, alcool, crème ou parfum restent le plus souvent vendus via un packaging en verre, d’où l’aspect premium apporté par ce matériau.
Par ailleurs, le verre a l’avantage d’être recyclable et réutilisable. En circuit fermé, les filières de tri du verre sont assez bien développées et permettent sa recyclabilité et sa réutilisation. Le verre est également le matériau le plus recyclé en France. Les consommateurs sont habitués à faire le tri et sont nombreux à préférer ce type de matériau. Selon un rapport de la FEVE, 78% des consommateurs européens privilégient ce choix de packaging lors de l’achat d’un produit alimentaire.
Attention cependant à relativiser les bienfaits environnementaux du verre : il faut du sable pour en fabriquer. Or, au vu de la pénurie rencontrée aujourd’hui, il est sûr et certain que le recyclage et la réutilisation paraissent primordiaux pour contrer les effets négatifs de l’exploitation mondiale.
Les matériaux cellulosiques
On ne peut parler d’emballage sans parler matière cellulosique, c’est-à-dire tout emballage issu du bois, du papier ou du carton. Etuis, PLV, boîtes, briques et barquettes sont généralement conçus avec des matériaux cellulosiques. De nombreuses industries se tournent vers ses solutions emballages : agro-alimentaire, cosmétique, mode…
Les matériaux cellulosiques sont biodégradables, facilement recyclables ou réutilisables et peu coûteux. Cependant, sensibles à l’humidité ils se montrent moins résistants ou imperméables que le verre ou l’acier. Les packaging en papier ou en carton ont l’avantage de supporter plusieurs méthodes d’impression et offrent une grande diversité de rendus. Les couleurs, les motifs et les finitions ressortent très bien sur ce type de support. Les industriels dissocient deux types de cartons : plat ou compact et ondulé. Le carton ondulé est composé d’une ou plusieurs feuilles de papier cannelé. On l’utilise très souvent pour les colis ou les packaging de produits fragiles ou plutôt lourds.
Légers et peu encombrants, les matériaux cellulosiques ont l’avantage de pouvoir être stockés à plat lors du transport. Il est donc possible d’en transporter en grande quantité.
Même si les matières cellulosiques semblent être une solution miracle face à la crise environnementale, il faut nuancer cette idée. En effet, il peut souvent être difficile de recycler un packaging en fibre cellulosique recouvert d’encre ou de vernis parce que ces finitions peuvent entraver sa recyclabilité. Ce n’est pas parce qu’on utilise du carton pour son packaging qu’on a un impact environnemental moindre !
Finalement, comparer les avantages et les inconvénients de tous ces matériaux peut vous aider à mieux concevoir votre emballage. A vous maintenant de décider lesquels vous utiliserez !