Notre participation aux dernières conférences du salon Prod&Pack, avec la présence d’un des principaux ambassadeurs de l’éco-conception, le designer Fabrice Peltier https://www.fabrice-peltier.fr/ , a contribué à l’optimisation de nos services du PACKITOO LAB’ en matière d’éco-conception.
Nous vous dévoilons ici quelques grands enseignements à prendre en compte lors du développement d’emballages
La Révolution de l’emballage
Pourquoi autant d’interrogations en matière d’emballages ? Tout simplement parce que nous sommes entrés dans une ère de grande révolution.
En premier lieu, cette révolution est liée à un commerce en pleine mutation, mutation qui s’est accélérée par la crise sanitaire de 2020. Le circuit de distribution dominant est celui du e-commerce, au détriment des magasins physiques. Aujourd’hui, 52% de la croissance du commerce est porté par le commerce en ligne et d’ici 2040, 95% des achats se feront en ligne. L’emballage ira directement chez le consommateur, alors que jusqu’à aujourd’hui, le consommateur se dirigeait vers le packaging présenté en linéaire.
De plus, il y a encore 3-4 ans, l’impact écologique de l’ emballage n’apparaissait pas dans les premiers critères de développement du packaging, identifiés par les marques. Aujourd’hui, leur prise de conscience du respect de l’environnement passe au même niveau voir au niveau supérieur à celui de l’esthétique et du coût de l’emballage. Bien entendu, il ne s’agit pas de dissocier ces éléments de définition de l’emballage. Tous autant qu’ils sont, ils doivent respecter les demandes du marché.
La Législation
Pour commencer, reprenons les directives en vigueur:
La Directive 94/62/CE du 20/12/1994
https://aida.ineris.fr/consultation_document/1035
En résumé, elle traite des sujets suivants:
- La gestion des emballages : Réduction à la source
- Le traitement des déchets d’emballage
La Loi AGEC 2020, ou le décret des 3R
REDUIRE : le poids, la taille mais il s’agit aussi de penser aux UVC mises sur le marché
REUTILISER : c’est à dire proposer une deuxième vie à l’’emballage, se diriger vers les consignes
RECYCLER : interdiction du non recyclage, taxe éco-modulation à payer, réincorporation de la matière recyclée dans la matière première
Cette loi fixe 3 grands objectifs pour la période 2021-2025 :
- premièrement, un objectif de 20% de réduction des emballages plastiques à usage unique d’ici fin 2025, dont au minimum la moitié obtenue par recours au réemploi et à la réutilisation ;
- ensuite, l’objectif de tendre vers une réduction de 100% des emballages en plastique à usage unique « inutiles », tels que les blisters plastiques autour des piles et des ampoules, d’ici fin 2025 ;
- pour finir, un objectif de tendre vers 100% de recyclage des emballages en plastique à usage unique d’ici le 1er janvier 2025 et pour y parvenir, un objectif que les emballages en plastique à usage unique mis sur le marché soient recyclables, ne perturbent pas les chaînes de tri ou de recyclage, ne comportent pas de substances ou éléments susceptibles de limiter l’utilisation du matériau recyclé.
La Loi CLIMAT ET RESILIENCE en 2021
Elle favorise le développement de la vente en vrac : les produits en vrac méritent d’être réfléchis autant que possible. Car dans les 10 prochaines années, les supermarchés (commerces de plus de 400m² de vente) vont devoir s’organiser pour qu’un cinquième de leur surface soit dédié au vrac.
Cette ambition va mécaniquement fortement diminuer les déchets de plastiques et modifier en profondeur les habitudes des Français.
Le Pacte Vert pour l’EUROPE d’ici 2050
Dans ce cadre, les réflexions doivent aboutir aux grands enjeux suivants:
- Améliorer la conception des emballages pour promouvoir le réemploi et le recyclage
- Augmenter le contenu de matière recyclée des emballages
- Lutter contre le suremballage
- Réduire toujours plus les déchets d’emballage
Une méthodologie JUSTE pour développer un JUSTE emballage
Développer son emballage dans le respect de ces lois nécessite la mise en place d’une véritable taskforce. On parle de gestion de projet packaging complexe qui est basé cependant sur beaucoup de bon sens.
Les fonctions
Pour démarrer, on partira toujours des objectifs du client, l’identification de son besoin. Quel est le besoin attendu autour de cet emballage ?
Les équipes dédiées doivent commencer leur travail par l’analyse fonctionnelle (représentée par une roue de l’emballage dans l’ouvrage de Fabrice Peltier), celle qui va nous aider à définir les bonnes recommandations.
Voici quelques principes fondamentaux de l’emballage à passer au crible. Quelques exemples:
- La packaging sert il à protéger/ préserver?
- Nécessite-t-il une préhension?
- Sert il à identifier/informer/communiquer: à ce stade il faut distinguer les informations obligatoires à transmettre des facultatives?
- Doit-il faciliter la commercialisation : Simplifier la mise en rayon/favoriser le repérage en rayon?
- Quel est le besoin de mise en avant : grâce à l’apparence physique, aux couleurs, au graphisme, aux qualités concurrentielles?
La hiérarchisation
Puis on passe au scanner ces grands principes généraux dont on cartographie les caractéristiques, et on porte un diagnostic qui sera regroupé en 3 grandes catégories :
- 1ère catégorie : La partie des éléments de l’emballage doit on ne peut pas se passer à l’unanimité.
- 2ème: Les éléments qui méritent qu’on s’attarde pour trouver un consensus, ils porteront le plus à discussion autour de la table. Ici, on arbitre ce qui doit être vu comme indispensable
- Enfin, 3ème: Les emballages ou les parties de l’emballage qui ne servent à rien. IL faut assumer et renoncer au « sur »emballage, à la « sur »abondance d’encrage par exemple. Il faut éliminer ce qui est gadget, ne pas hésiter à remplacer les fenêtres par de beaux pack shots photos. Sachez que 66% des consommateurs disent que l’emballage ne sert à rien sauf si il s’agit de Juste Emballage.
Il est vrai que ce jeu de questions/réponses donne lieu à des réflexions multiples et complexes, dont toutes les fonctions support de la société sont concernées à plus ou moins grande importance. C’est un projet qui fait parler tous les services ensemble.
Le Packaging idéal
En conclusion, nous pouvons dire qu’il n’y a pas UN emballage idéal, mais UNE réflexion idéale, celle qui est faite d’arbitrage, d’optimisation, de rationalisation.
Au delà des grandes fonctionnalités autour des emballages, cette réflexion prend aussi en compte les stratégies RSE des sociétés qui les développent. Elles veulent prendre le train de la durabilité en marche, et nous ne pouvons tous que s’en réjouir.
C’est donc un travail qui demande une grande intelligence collective. Et c’est dans ce cadre d’intervention que nos experts packaging du PACKITOO LAB’ sont à votre disposition pour vous accompagner. Qu’il s’agisse de définir des cahiers des charges, de les optimiser, de travailler de nouveaux designs, de nouvelles conceptions, ou tout simplement de diffuser les bons réflexes et les bonnes pratiques en mode “ateliers”, n’hésitez pas à revenir vers nous!
Il existe des solutions au plastique avec des nouveaux matériaux que nous ambitionnons de mettre sur le marché de plus en plus fréquemment. Notre sourcing en matière d’innovation est en constante évolution pour répondre à ces mutations. Demandez à ce que nous vous les présentions, notre show-room est une vraie caverne d’ali baba.
